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Imad Amhaz Feature photo
Brèves d'actualité

Comment les forces israéliennes ont-elles réussi à passer inaperçues ? Des responsables libanais s'interrogent sur le rôle de l'Allemagne dans l'opération d'enlèvement.

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Le 1er novembre, une unité des forces spéciales israéliennes a mené une opération de débarquement naval dans le nord du Liban, enlevant un capitaine de navire libanais qu'elle accusait d'être un « agent haut placé du Hezbollah ». L'incapacité à détecter les bateaux israéliens a suscité des spéculations selon lesquelles l'Allemagne aurait facilité l'opération militaire. La mission israélienne très médiatisée visant à capturer un homme de Batroun, une ville côtière située à 30 kilomètres au nord de Beyrouth, a rapidement suscité de vifs débats ce week-end. Des questions ont circulé sur la manière dont les forces israéliennes ont réussi à échapper à la détection pendant l'opération, alimentant ainsi la controverse. Le premier jour de novembre, 25 commandos navals israéliens du Shayetet 13 ont mené une opération de débarquement en vedettes rapides à environ 400 mètres de la marina de Batroun, une destination touristique prisée du Liban. Axios a rapidement cité des sources militaires israéliennes affirmant qu'un « agent haut placé du Hezbollah » avait été enlevé dans un chalet en bord de mer. L'homme enlevé a ensuite été identifié comme étant Imad Amhaz, un capitaine de navire qui étudiait et prévoyait de rejoindre la marine libanaise. Les responsables libanais l'ont décrit comme un capitaine de bateau civil, ce qui a incité le Premier ministre par intérim Najib Mikati à annoncer que le Liban déposerait une plainte contre Israël auprès des Nations Unies, invoquant une violation de la souveraineté et de la résolution 1701 de l'ONU.

LE MINISTRE LIBANAIS EXIGE DES RÉPONSES CONCERNANT L'ENLÈVEMENT D'UN OFFICIER DE MARINE

Le ministre libanais Ali Hamieh a déclaré qu'Imad Amhaz, un officier de marine civil, avait été kidnappé à seulement 100 mètres de son domicile.

Hamieh a déclaré que le Liban est en contact avec la FINUL, qui surveille la situation du pays… https://t.co/QO90AwBYWL pic.twitter.com/MeSU4gsZOG

– Mario Nawfal (@MarioNawfal) 2 novembre 2024

Israël a rapporté qu'Amhaz était interrogé dans un lieu tenu secret, mais une série d'affirmations contradictoires ont fait surface concernant son rôle présumé au sein du Hezbollah. Des sources anonymes ont émis un éventail d'accusations, allant de l'aide apportée par Amhaz au transfert clandestin d'armes par voie maritime à l'occupation d'un poste important au sein des opérations navales du Hezbollah. Parallèlement, le père d'Amhaz a publiquement réfuté tout lien entre son fils et le groupe, réfutant ainsi les allégations entourant sa détention. Plus tôt cette semaine, le média libanais Al-Diyar a examiné de plus près le compte rendu de l'armée libanaise sur le récent raid israélien. Dans ce rapport, le commandant de l'armée libanaise, Joseph Aoun, a décrit comment les bateaux israéliens, se déplaçant à grande vitesse et déployant des dispositifs de brouillage, ont échappé à la détection des dix systèmes radar du pays. Aoun a souligné que les angles morts du réseau radar libanais contribuaient à la difficulté. Pour l'instant, ces détails constituent les conclusions préliminaires de l'enquête menée par Beyrouth sur cette opération aux enjeux considérables. Les spéculations vont bon train quant à une possible collusion allemande dans le raid israélien, les forces navales allemandes, membres de la mission de maintien de la paix de la FINUL, patrouillant et surveillant régulièrement les eaux libanaises. La FINUL a rapidement nié toute implication, publiant un communiqué affirmant que ses forces n'avaient joué aucun rôle dans la « facilitation d'une opération d'enlèvement ou d'une violation de la souveraineté libanaise ». Pourtant, des doutes persistent, les actions de l'Allemagne dans la région suscitant déjà des inquiétudes ; quelques semaines auparavant, le 17 octobre, les forces allemandes avaient abattu un drone du Hezbollah, témoignant d'une position plus affirmée dans le conflit.

Cela commence par l’Allemagne, mais ce sera bientôt une politique à l’échelle de l’UE. https://t.co/vVFjZMfxUb

– MENA Unleashed (@MENAUUnleashed) 7 novembre 2024

Des rapports ont depuis suggéré que les forces israéliennes auraient brouillé les systèmes radar de la FINUL lors du raid, ce qui a ravivé les doutes quant à une possible coordination en coulisses. L'Allemagne, fournisseur d'armes clé d'Israël et l'un des plus fidèles soutiens de Tel-Aviv, a apporté un soutien indéfectible à Israël tout au long du conflit de Gaza. Compte tenu de ces liens étroits et souvent controversés, certains spéculent qu'Israël aurait pu discrètement informer ses alliés allemands de l'opération à l'avance, s'assurant de leur coopération – ou du moins de leur silence – afin d'éviter tout affrontement involontaire. Peu après l'incident, le Telegraph a publié un article citant un haut responsable politique libanais anonyme, « opposé au Hezbollah », affirmant que le capitaine de navire enlevé était un « agent double ». La source, soupçonnée d'être liée au parti des Forces libanaises – une faction connue pour son opposition véhémente au Hezbollah et ses antécédents de revendications douteuses – a utilisé ce récit pour jeter le doute sur la loyauté du capitaine. Le Telegraph a un passé chargé au Liban. En juin, il a essuyé des réactions négatives après la publication d'un article basé sur des sources anonymes, affirmant – sans preuve tangible – que le Hezbollah stockait des armes à l'aéroport international de Beyrouth. Le rapport s'appuyait sur des déclarations du député des Forces libanaises Ghassan Hasbani, qui affirmait que le Hezbollah contrôlait l'aéroport, ainsi que sur de vagues témoignages de « lanceurs d'alerte » anonymes. Ces allégations, présentées sans vérification substantielle, ont suscité l'indignation au Liban, où les autorités ont perçu l'article comme une attaque contre les infrastructures du pays. Le ministre libanais intérimaire des Travaux publics et des Transports, Ali Hamieh, a qualifié le rapport de « ridicule », affirmant que « le Liban portera plainte contre le Telegraph car son article vise à nuire à la réputation de l'aéroport. » En réponse, le Telegraph a discrètement révisé le titre et fortement remanié l'article, soulignant ainsi les inquiétudes quant à l'intégrité du reportage original. Aujourd'hui, suite à la récente opération secrète israélienne, les questions sans réponse ajoutent au malaise croissant au Liban face à l'influence occidentale et aux récits des médias. La frustration n'a fait que s'intensifier après que l'ambassade des États-Unis à Beyrouth a empêché Iraqi Airways d'établir un pont aérien humanitaire pour venir en aide aux victimes des frappes aériennes israéliennes, poussant les Libanais à s'interroger sur les motivations des interventions étrangères. Photo de couverture | On peut voir le chancelier allemand Scholz, le président américain Biden et le Premier ministre israélien Netanyahou, le visage couvert de cache-œil et les crocs ensanglantés, lors d'une manifestation à Steindamm, à Hambourg, en Allemagne, le 21 septembre 2024. Georg Wendt | AP. Robert Inlakesh est un analyste politique, journaliste et documentariste basé à Londres, au Royaume-Uni. Il a vécu et couvert les territoires palestiniens occupés et anime l'émission « Palestine Files ». Réalisateur de « Steal of the Century : Trump's Palestine-Israel Catastrophe ». Suivez-le sur Twitter : @falasteen47

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novembre 8th, 2024
Robert Inlakesh

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